JE SUIS UN HOMME
Un jeune homme un jour
A fait longtemps la cour
A une jeune dame sans enfant
Pendant au moins plus d’un an.
Il lui envoyait des messages chaque jour.
Mais elle se refusait à lui toujours.
Cependant il insista encore
Et pour cela il n’eut pas tort.
Car bientôt ce fut la fin de la douleur
La sensation, cette pression au cœur
Un vendredi soir autour de 22 heures,
Par ces temps de pluies et de fraîcheur,
Au moment où il s’y attendait le moins
Elle décida de l'accepter et le laisser agir enfin
Elle lui avoua vouloir passer toute la nuit
En sa compagnie, seulement eux deux: elle et lui.
Il fallait voir sa joie, son émotion
Comment il était content.
Une inespérée occasion
Pour lui, qui certainement
Ne se reproduira plus jamais.
Il était prêt, tout lui semblait parfait.
C’était son jour, c’était son heure
L’instant, le moment, le bonheur.
Quoi qu’il devait faire,
Il fallait le faire et bien faire.
Alors quand vient l’instant des soupirs
Après des nombreux bisous à ne point finir
Gagner par une trop forte émotion
L’enjeu devant le jeu, il perdit de sa vigueur.
Il n’arrivait pas à allumer le moteur.
Il se reprit et changea de position.
Enfin il remit le contact et essaya.
Fort heureusement, le moteur s'alluma
Mais voilà, il ne fit que quelques pas
Car encore une fois, le moteur s’arrêta
Après plusieurs infructueuses tentatives,
Il justifia maladroitement cette dérive.
Confus et gêné il confia « je dois avoir très faim »
Et la fille très énervée mais excitée
Lui dit « si ce n’est que ça, c’est rien »
Malgré le danger qui régnait dans la cité,
Elle sortit chercher et acheter un repas
Un jus de Ginger sur lequel vraiment elle insista
En mangeant, dans sa tête des idées défilent
Pourra t-il ?, et s’il ne pouvait pas ? que ferait-il ?
Après avoir mangé et bu, la fille lui pris la main
« Termine ce que tu as commencé, oui viens »
Mais voici que le moteur s'est allumé
Mais voici qu’il remarque le corps parfumé
De sa partenaire et lentement il essaie de grimper la côte
Tout semble aller. Ca débute sur de bonne note
Tout d’un coup tout s’arrête mais la fille ne perd pas courage
Je vais pousser dit elle comme c’est un problème de démarrage »
Elle poussa, poussa et à bout de nerf elle lâcha
Car le moteur ne s’allumait plus. Elle se fâcha
Dans tous ses états sur lui elle cracha
« Si tu savais que tu ne pouvais pas
Fallait pas me fatiguer tout ce temps la
depuis un an tu me suis, pourquoi ?
C’est à cause de ça ?
Va chez toi ! »
C’était terrible, déchiqueté
Démoralisé, désespéré
Abattu, ça faisait pitié, la tête basse
L’humiliation, la défaite, hélas !
Toute la matinée
Toute la soirée
Il ne dormit pas
Il ne mangeait pas
Il eut mal au cœur
Il était songeur
C’était difficile, c’était dur
Lui qui avait toujours été un dur
C’est alors que vers l'après-midi
Quand il aperçu la dame qui autrefois lui vendit
Des aphrodisiaques traditionnels
Il sauta sur l’occasion et lui porta la nouvelle
Lui expliquant sans témoin toute sa mésaventure
Pour que cela ne se produise plus dans le futur.
On lui donna une potion qu'il devait
Pendant trois jours boire dans du lait
Cette posologie il la respecta scrupuleusement
Comme s'il s'agissait des dix commandements
Et enfin arriva le soir du troisième jour
Il prit son courage et fonça chez son amour.
Il revient que le lendemain vers environ 15 heures
Le sourire très large et la bonne humeur
Un sourire qui attestait que la nuit fut belle
Plus chaude, très mouvementée et plus sensuelle
Et dans la rue devant tous ses amis, il cria ceci
"je suis redevenu homme ; tout est accompli ! »
KOMENAN NARCISSE
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