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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 13:51

Les chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier se réuniront du 7 au 18 décembre à Copenhague. Ils doivent trouver un accord pour lutter contre les dérèglements climatiques.

En 2012, le protocole de Kyoto arrivera à expiration. Ce texte avait été élaboré en 1997 et ratifié par 175 pays, à l'exception notable des Etats-Unis. Il prévoyait que les pays industrialisés réduisent d'au moins 5,2% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2012 par rapport aux niveaux de 1990. L'objectif du sommet de Copenhague est de fixer de nouveaux objectifs pour l'après 2013.

 

Dans quelle proportion les émissions de gaz à effet de serre doivent-elles baisser ? Comment l'effort doit-il être réparti entre les différents pays, entre les nations industrialisées et les pays en développement ? Sur quelle période ? Par quels moyens ? C'est à ces questions que les chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Copenhague doivent trouver des réponses. Celles-ci sont d'autant plus importantes que les dérèglements climatiques s'accélèrent.

L'enjeu principal est simple : réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre pour que l'augmentation de la température moyenne de la planète soit inférieure à 2°C d'ici la fin du siècle. Sinon, les dérèglements climatiques vont s'aggraver et menacer l'équilibre de notre planète.

Pour être en dessous des 2°C, il faut que les émissions de gaz à effet de serre commencent à baisser dès 2015. Le texte signé à Copenhague, qui concerne l'après-2013, se doit d'être ambitieux.

Mais à  l'approche du Sommet de Copenhague, en décembre, l'Afrique réclame des compensations pour un continent qui « souffre » le plus des changements climatiques. La problématique de l'environnement soulève, aux yeux de bien de décideurs africains, une question d'iniquité, comme le souligne le président de la commission de l'Union africaine, le Gabonais Jean Ping: « Il y a une injustice flagrante. Tout en étant le continent qui participe le moins au rejet de gaz à effet de serre, environ 3,8%, l'Afrique est paradoxalement la plus vulnérable, la moins armée face aux changements climatiques ».  Les pays pauvres, premières victimes du changement climatique, réclament une aide massive. L'Afrique fera entendre sa voix lors de la Conférence sur le climat de Copenhague, en décembre, qui doit décider de la stratégie mondiale contre les émissions de gaz à effet de serre (GES): « Si cela est nécessaire, nous sommes préparés à quitter des négociations qui seront un nouveau viol de notre continent », a déclaré Meles Zenawi, le premier ministre de l'Ethiopie. Ce dernier intervenait à l'occasion de la rencontre à Addis-Abeba (Ethiopie), le 3 septembre, entre les pays africains et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans le cadre du Forum pour le partenariat avec l'Afrique.

Les pays industrialisés ont une responsabilité historique dans les dérèglements climatiques en cours. Ils sont à l'origine de 64 % des gaz à effet de serre émis depuis le XIXème siècle ! Aujourd'hui encore, un Américain émet 20 tonnes de CO2 par an quand un Indien n'en émet que deux. Ce sont avant tout les nations industrialisées qui doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

 

L'Europe, qui s'est engagée en décembre dernier à réduire ses émissions de CO2 de 20% d'ici 2020, en comparaison avec les niveaux de 1990, et de 30% si un accord ambitieux est trouvé à Copenhague, estime que les autres poids lourds des négociations - Chine, Inde et Etats-Unis notamment - tardent à préciser leurs intentions et leurs engagements en vue de la négociation.

 

Les conclusions du sommet européen mentionnent ainsi la disposition des Vingt-Sept à contribuer aux efforts globaux selon une clé de répartition universelle basée sur la richesse et le niveau d'émission mais dont le second critère serait appelé à croître avec le temps.

Ils endossent par ailleurs les chiffres mis en avant par la Commission européenne : 100 milliards d'euros par an devront être mis à disposition des pays émergents à l'horizon 2020, entre 22 et 50 milliards d'euros de financements publics devront être trouvés chaque année d'ici cette date, dont environ un quart à la charge de l'UE, et cinq à sept milliards d'euros par an sont nécessaires entre 2010 et 2012.

Enfin, les Vingt-Sept renouvellent leur appel aux pays industrialisés et aux pays en voie de développement les plus avancés à s'engager sur des objectifs comparables à ceux qu'ils se sont fixés en décembre dans leur "paquet" énergie-climat.

 

De leur côté, les pays du Sud ne doivent pas reproduire les erreurs de ceux du Nord. Il faut pour cela que les nations industrialisées « effectivement » les aident à ne pas opter pour le même modèle énergétique dépassé. Le Nord doit mettre à disposition du Sud ces ressources financières et technologiques. Il doit faire le premier pas.

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commentaires

F
<br /> Un petit bonjour en passant car je ne suis pas en forme . je reviendrais plus longtemps une autre fois .<br /> <br /> <br />
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K
<br /> Oh la laaa! Qu'as tu donc? Merci un bonjour, même en passant. J'espère te retrouver beaucoup plus en forme à ton prochain message. Porte toi bien et on reste en contact.<br /> <br /> <br />