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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 00:29

2007_11040240.JPGLe premier projet officiel d'accord mondial sur le climat a été présenté vendredi à Copenhague. Au même moment, à Bruxelles, l'UE annonçait une aide de 7,2 milliards d'euros sur 3 ans aux pays pauvres pour les aider à réduire l'impact du réchauffement climatique.

Le texte de sept pages, daté de vendredi 8h30 et dont l'AFP a obtenu copie, prévoit de limiter la hausse de la température moyenne de la planète à 1,5°C ou 2°C, sans trancher entre les deux options. Il servira désormais de base aux discussions et sera encore âprement négocié entre ministres, puis chefs d'Etat.

"Les parties doivent coopérer pour éviter un changement climatique dangereux (...) en reconnaissant que la hausse de la température moyenne globale par rapport aux niveaux préindustriels ne doit pas dépasser (2°C) (1,5°C)", indique ce document qui émane du groupe de travail placé sous l'égide de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques et dirigé par le Maltais Michael Zammit Cutajar.

Poursuivre Kyoto

"Le texte a de nombreuses lacunes, il met en lumière les désaccords mais montre aussi clairement qu'un accord est possible", a réagi Kim Carstensen, du Fonds mondial pour la nature (WWF).

 

Encore inachevé sur plusieurs points, ce projet appelle les pays industrialisés à prolonger la durée des engagements pris dans le protocole de Kyoto (qui expire fin 2012), de 2013 à 2020, répondant ainsi à une exigence très forte des pays en développement.

 

La formulation est plus vague pour les Etats-Unis, non partie à Kyoto, dont les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre figureraient en annexe. Par ailleurs, un autre projet propre aux négociations Kyoto suggère deux durées d'engagement possibles - 2013-2018 ou 2013-2020 - et un objectif de réduction de 30 ou 40% des émissions des pays industrialisés.

 

Les Etats-Unis ont déjà faire savoir que le texte ne serait pas une base de négociation: ce texte stipule que les pays industrialisés "doivent" prendre des engagements de réduction et que les pays en développement "pourraient" le faire, dénoncent les Etats-Unis.

Hausse limitée à 1,5 degré

A l'initiative des petits Etats insulaires, particulièrement menacés par la hausse du niveau des océans, une centaine de pays en développement militent pour une limite à 1,5°C, qui supposerait de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 85% d'ici à 2050 par rapport à 1990.

 

"Il nous sera absolument impossible d'accepter un accord qui nous conduirait vers un réchauffement supérieur à 1,5°C", assure Collin Beck, chef de la délégation des Iles Salomon (Pacifique). "Ce que nous négocions ici c'est notre survie", précise Antonio Lima, son homologue du Cap Vert.

 

Une étude du service météorologique britannique publiée cette semaine estime "virtuellement impossible" d'atteindre l'objectif de 1,5 degré étant donnée la quantité de gaz à effet de serre déjà émise dans l'atmosphère.

 

Financement pas clair

Sur la question des financements, qui génère les plus grandes frustrations, le document ne s'avance pas pour le moment sur les montants ou l'architecture. Mais surtout ne tranche pas entre contributions volontaires des Etats et prélèvements automatiques.

 

Il inscrit en revanche un mécanisme immédiat (fast start) d'aide aux plus pauvres pour 2010-2012. Ainsi, le chèque européen - 2,4 milliards d'euros/an pendant trois ans (2010-2012) - doit financer un pot mondial abondé par les nations riches de près de sept milliards d'euros par an.

 

L'UE prendrait ainsi 30% du total à sa charge. C'est "un encouragement considérable au processus" a réagi à Copenhague Yvo de Boer, le plus haut responsable climat de l'ONU, appelant les autres pays industrialisés à abattre leurs cartes.

 

Mais le sommet de Bruxelles ne règle pas la question - cruciale pour les pays en développement - du financement de l'aide sur le long terme, évaluée à 100 milliards d'euros par an de 2013 à 2020.

 

                                                                                                           Source: agences/lan

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