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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 09:55

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L’empreinte écologique («ecological footprint» en anglais) est un indicateur environnemental, un outil d’analyse de la durabilité d’un mode particulier de gestion des ressources naturelles. Cet indicateur peut être utilisé comme une base pour la planification et l’implémentation de politiques au niveau d’une ville, d’une région, d’un état et au niveau planétaire.

L’empreinte écologique est définie comme le terrain productif du point de vue écologique, qui est nécessaire pour produire toutes les ressources que consomme un homme, une ville, un état, ou l’humanité à son ensemble et pour que tous les déchets produits soient absorbés à l’aide de la technologie existante. L’empreinte écologique est mesurée en hectares.

Quand il s’agit de calculer l’empreinte écologique, il faut se rappeler que pour les activités de production et de consommation dans un lieu donné, on emploie des ressources qui proviennent de divers coins du monde. En plus, les impacts environnementaux de cette production / consommation auront des répercussions sur des régions éloignées de ce lieu spécifique. Pour cette raison, l’empreinte écologique est calculée comme la somme de ces terrains, à n’importe quel endroit de la terre.

Ce calcul peut se faire pour tout type de produit, agricole ou industriel, comme les céréales, le coton, le bois, les combustibles fossiles, etc. L’analyse est basée principalement sur les données qui sont publiées par l’Organisation des Nations Unies et par la Commission Intergouvernementale pour les Changements Climatiques.

Les données sur l’empreinte écologique au niveau d’un pays se réfèrent à la consommation de ressources pour chaque pays; quant à la consommation intérieure, on ajoute les importations et soustraie les exportations. La différence entre l’empreinte d’un pays et sa capacité biologique (où il faudrait ajouter une marge pour la protection de la biodiversité) constitue le « déficit écologique » de ce pays. Les pays (ou régions) qui se trouvent en déficit sont obligés d’importer la capacité écologique qui leur manque. Les pays qui ont des empreintes plus petites que leur capacité écologique ont un « surplus écologique ». Habituellement, ces pays emploient le terrain disponible restant pour la production de biens à exportation.

En terme d’utilité du calcul de l’empreinte écologique, tout d’abord, les calculs montrent que la condition minimale pour la durabilité de la terre, dans son ensemble, est que l’empreinte de l’humanité devrait être plus basse que la capacité biologique globale disponible. Cependant, l’augmentation du rythme du développement économique, au moins dans les pays les plus pauvres, est nécessaire pour leur durabilité socio-économique. En même temps, toute augmentation de l’usage des ressources naturelles, au niveau planétaire, n’est pas durable, du point de vue écologique.

Au niveau d’un pays (d’une région ou d’une ville), les calculs de l’empreinte écologique montrent le niveau de deviation de la capacité biologique moyenne de la terre et de la capacité biologique de ce même pays. Dans le cas du déficit, ces calculs montrent le niveau de l’effort qui devrait être entrepris pour diminuer l’empreinte du pays (de la région ou de la ville) sur la terre. A titre d’exemple, la consommation de combustibles fossiles couvre plus que la moitié de l’empreinte des pays industriels. L’usage élevé de ressources renouvelables pourrait diminuer cette empreinte de manière significative. Ces calculs constituent encore un argument de plus pour donner l’accent à la recherche d’une autonomie et d’un équilibre écologique à l’intérieur d’une région, au lieu de chercher d’augmenter le niveau des interrelations interrégionales.

En parallèle, ces calculs pourraient être employés comme une base pour la définition de stratégies et politiques : comme un argument pour l’instauration de taxes pour des activités qui provoquent les plus grands impacts (la consommation de combustibles fossiles), pour la subvention de l’usage des sources d’énergie renouvelables, comme une base pour le calcul des taxes et des subventions, etc.

Le fait de rendre publics les résultats des calculs sur l’empreinte écologique d’une ville, d’une région ou d’une nation, peut provoquer l’intérêt de la communauté locale autour de la question de la durabilité du mode de vie actuelle, ainsi qu’une discussion publique autour des paramètres sociales et économiques de cette question. Au niveau de l’école on pourrait effectuer des mini-recherches sur l’empreinte écologique d’une commune, d’une ville, d’une région, en s’appuyant sur des données existantes, ou encore à chercher à établir des indicateurs de la dette sociale et écologique des pays du Nord envers les pays du Sud.

En définitive, le concept de l’empreinte écologique pourrait être valorisé comme outil pédagogique dans le cadre d’actions de communication et d’éducation autour de la notion de la responsabilité, dans le but de faire prendre conscience de notre responsabilité pour l’impact de notre propre mode de vie sur l’environnement. Il offre donc un potentiel important pour le développement d’une attitude responsable.

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