Avant Copenhague en Décembre 2009, je vous prensente ici les grandes étapes clés dans la lutte contre le changement climatique.
1967 : Deux scientifiques révèlent que la concentration de CO2 dans l’atmosphère pourrait doubler d’ici au début du XXIème siècle et que la température pourrait augmenter en moyenne de 2,5 degrés.
1979 : 1ère Conférence mondiale sur le climat à Genève.
1988 : Création du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) à la demande du G7 Cette étape marque la reconnaissance politique et internationale des changements climatiques.
1990 : Publication du 1er rapport du GIEC « bilan des changements climatiques » qui sert de base à l’établissement de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 1992. Ce rapport met en avant les possibles répercussions des impacts du changement climatique et annonce le principe de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
1992 : Sommet de la Terre à Rio. Les chefs d’Etat et de gouvernement se réunissent pour décider ensemble des moyens d’assurer ce qui est alors appelé un « développement durable » de la planète. C’est une étape décisive dans l’histoire des Nations unies: quelque 650 organisations non gouvernementales (ONG) accréditées, dont Oxfam International, ont participé à la conférence afin de suivre les négociations et faire entendre leur voix. 17 000 personnes, y compris 7 150 ONG de 165 pays ont participé au Forum mondial de 1992, une conférence «officieuse» pour l’environnement et le développement, en même temps que le sommet de la Terre. «C’est la première fois que les ONG sont aussi massivement présentes : elles deviennent les acteurs de la diplomatie internationale. C’est le premier sommet où les organisations de la société civile deviennent des porte-paroles». Adoption de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
1994 : Entrée en vigueur de la CCNUCC.
Son objectif ultime est la stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère « à un niveau qui empêche toute perturbation dangereuse du système climatique » 4. Le texte pose le principe directeur de responsabilités communes mais différenciées qui reconnaît la responsabilité des pays industrialisés dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) et qui opère une distinction entre les pays industrialisés (pays développés et en transition vers une économie de marché) historiquement responsables de la grande majorité des GES comme « Parties à l’Annexe I » 5 et les autres pays, qui constituent les « Parties non-Annexe I » 6. Cette distinction dessine clairement le clivage Nord-Sud.
1997 : Signature du protocole de Kyoto*. Les pays industrialisés dits de « l’Annexe I » s’engagent à diminuer leurs émissions de GES de 5,2% par rapport au niveau de 1990 d’ici à 2012. L’objectif pour la France est de stabiliser ses émissions de GES à un niveau équivalent à celui de 1990.
2001 : 3ème rapport du GIEC « Bilan 2001 des changements climatiques ». Confirmation de la responsabilité humaine dans les changements climatiques (« probablement », soit une estimation de 2 chances sur 3) et révision à la hausse des prévisions quant à la gravité de leurs impacts. Ceux-ci étant inévitables, il faut rapidement mettre en œuvre des mesures d’adaptation. Ainsi, la réduction des émissions de GES et l’adaptation deviennent des mesures indissociables pour lutter contre les effets néfastes des changements climatiques. Le changement climatique n’est plus seulement appréhendé sous l’angle environnemental, mais il devient véritablement un problème de développement.
2005 : Entrée en vigueur du protocole de Kyoto. Les Etats-Unis refusent de le ratifier car ils le considèrent trop coûteux pour leur économie et injuste dans la mesure où les pays émergents comme la Chine ne sont pas soumis aux contraintes de réduction de leurs gaz à effet de serre.
2007 : 4ème rapport du GIEC « Bilan 2007 des changements climatiques ». Mise en garde contre les conséquences « soudaines » voire « irréversibles» du réchauffement en cours. Le rapport prévoit une hausse de température moyenne de 1,8 à 4 degrés, pouvant aller jusqu’à 6,4 degrés en 2100 par rapport à 1990 et insiste sur la responsabilité humaine (« très probablement », soit une estimation de + 9 chances sur 10). Le GIEC et Al Gore, l’ancien Vice-président des Etats-Unis (1993-2001) ont remporté le prix Nobel de la paix pour leur contribution sur les risques liés au réchauffement climatique.
2007 : COP13 Bali, Indonésie. Adoption in extremis d’une « feuille de route » qui doit aboutir en 2009 à Copenhague à un nouveau traité devant succéder au Protocole de Kyoto. Les principales avancées de la conférence sont les mécanismes de lutte contre la déforestation* et les transferts de technologie. Les engagements visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, demandés par l’Union européenne ont été rejetés par les Etats-Unis et d’autres pays.
2008 : COP14 Poznan, Pologne. L’absence de propositions de la part des pays industrialisés sur des objectifs de réduction des émissions intermédiaires s’est traduite par l’impossibilité de parvenir à un accord 2. Création du Fonds d’adaptation pour répondre aux besoins des pays en développement face aux conséquences du changement climatique. Les pays développés estiment que les pays émergents tels que la Chine, l’Inde ou le Brésil qui ont connu la plus forte croissance économique depuis la signature du protocole de Kyoto en 1997 -la Chine est même devenue le premier émetteur mondial de CO2 en 2008, devant les Etats-Unis -doivent également participer à l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
JUILLET 2009 : Sommet du G8 à l’Aquila, Italie. Reconnaissance par les chefs d’Etats du G8 et l’ensemble des principaux pays pollueurs (Forum des économies majeures) du seuil critique des 2°C mais aucune mesure concrète et immédiate n’est présentée pour éviter de dépasser cette limite.
DECEMBRE 2009 : COP15 Copenhague, Danemark. Le but est de trouver un accord international sur un régime climatique post 2012 et de convenir des objectifs de réduction des émissions de GES ainsi que les questions de financement de l’atténuation de ces émissions et de l’adaptation aux conséquences du changement climatique.
2012 ... FIN DU PROTOCOLE DE KYOTO ...