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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 18:38

Le Sommet sur la sécurité alimentaire de la FAO a débouché sur quatre engagements importants, a indiqué Jacques Diouf :

 

       - L’engagement ferme de redoubler d’efforts pour atteindre le premier des Objectifs du Millénaire pour le développement consistant à réduire de moitié la faim dans le monde d’ici à 2015 et à l’éradiquer le plus vite possible.

 

    - L’engagement de renforcer la coordination internationale et la gouvernance de la sécurité alimentaire en mettant en œuvre une profonde réforme du Comité de la sécurité alimentaire mondial qui deviendrait un élément central du Partenariat mondial pour l’agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition. Elargi pour comprendre des partenaires des secteurs public et privé et des organisations non gouvernementales, élevé au niveau ministériel, ce Comité coordonnera les initiatives internationales contre la faim et prendra des décisions rapides et en connaissance de cause sur les questions alimentaires mondiales. Il sera secondé dans cette tâche par un panel international d’experts de haut niveau.

 

      - La promesse d’inverser la tendance à la diminution des financements domestiques et internationaux dans l’agriculture, la sécurité alimentaire et le développement rural dans les pays en développement et un accroissement substantiel de l’aide publique au développement.

 

        - La décision de promouvoir de nouveaux investissements dans la production et la productivité agricoles des pays en développement en vue de réduire la pauvreté et de parvenir à la sécurité alimentaire pour tous.

 

Les participants au Sommet ont adopté cinq Principes de Rome pour une sécurité alimentaire mondiale durable :

        - Investir dans des plans pris en charge par les pays avec une affectation des ressources à des programmes et des partenariats bien conçus et axés sur les résultats;

 

       - Stimuler une coordination stratégique à tous les niveaux pour améliorer la gouvernance, favoriser une meilleure allocation des ressources et éviter les chevauchements;

 

 

        - S’efforcer d’adopter une double approche de la sécurité alimentaire comprenant à la fois des mesures d’urgence à court terme et des programmes de développement à long terme;

 

      - œuvrer en vue d’améliorer l’efficience, la coordination et l’efficacité des institutions multilatérales;

 

 

      - garantir de la part de tous les partenaires un engagement soutenu et substantiel à l’investissement dans l’agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition.

 

Le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, a déclaré que ce sommet marquait "un pas important vers la réalisation de notre objectif commun, à savoir un monde débarrassé de la faim", selon le communiqué de presse. "A mon grand regret, la Déclaration officielle adoptée par le sommet lundi ne contient ni cibles mesurables ni délais spécifiques, ce qui ne facilitera pas la surveillance de son application", a-t-il ajouté.

On le voit les états en développement  au final de ce sommet restent  encore sur leur faim. Et cela pour combien de temps encore ?

 

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 01:16

Les dirigeants réunis à Rome se sont fixé pour «objectif stratégique» d'«éradiquer la faim dans le monde», notamment par un renforcement des financements à l'agriculture. Mais où en est-on aujourd'hui de la faim dans le monde? La FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture) estime qu'1,2 milliard de personnes souffrent de la faim aujourd'hui et présentent une carence en calories quotidienne. Dans le monde, une personne meurt de faim toute les six secondes.

Dans les pays pauvres, près de 200 millions d'enfants souffrent de problèmes de croissance et de santé en raison d'une mauvaise alimentation, malgré des progrès, selon l'Unicef. En Asie, le pourcentage d'enfants souffrant d'un retard de croissance est tombé de 44% en 1990 à 30% l'an dernier et en Afrique il est passé de 38 à 34% sur la même période, indique un rapport du fonds de l'Onu pour l'enfance.

En dépit de ce recul, 195 millions d'enfants de moins de cinq ans souffrent d'un retard de croissance dû à une sous-alimentation pendant la période critique située entre la conception et le deuxième anniversaire. Ils sont souvent en mauvaise santé et leur développement intellectuel est plus lent.

Plus de 90% des enfants de pays en développement souffrant de retards de croissance vivent en Afrique et en Asie. Un tiers d'entre eux, environ 60,8 millions, vivent en Inde.

Si on meurt de faim, c’est pour plusieurs raisons. La principale cause est «la crise dans laquelle se trouve l'agriculture familiale aujourd'hui», explique Catherine Gaudard du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD). 70% des personnes qui souffrent de la faim sont des petits agriculteurs des pays en  développement. Ensuite, les années de politiques agricoles ont fait des ravages. «Dans les années 70, les politiques d'ajustement structurel encourageaient les pays en voie de développement à abandonner les cultures traditionnelles pour se tourner vers des cultures exportables», souligne Frédéric Baudouin auteur de La faim dans le monde: crises d'aujourd'hui et défis de demain (éditions de l'école des mines). Ces pays ont donc perdu les savoir-faire de l'agriculture et ne peuvent plus aujourd'hui nourrir leur population.

Même si «c'est un souhait tout à fait louable», souligne Philippe Chalmin, auteur de Le monde a faim: quelques réflexions sur l'avenir agricole et alimentaire de l'humanité au XXIe siècle (éd. Bourin), l'ambition de la FAO d'éradiquer la faim est difficilement réalisable. D’après ce dernier « ça ne va pas se résoudre en un coup de baguette magique. Cela demande des engagements forts et sur la longueur». Or, c'est loin d'être le cas pour le moment. «Les chefs d'Etat avaient pris des engagements financiers lors du sommet de l'Aquila en juillet dernier. Vingt milliards de dollars devaient être débloqués pour développer l'agriculture dans les pays en développement, or aujourd'hui rien n'est fait», reprend Catherine Gaudard.

Et pourtant, on pourrait nourrir tout le monde si on le souhaitait. En effet, mathématiquement, il y a suffisamment de ressources pour que chacun puisse manger à sa faim ou du moins avoir l'apport calorique nécessaire à tout être humain. Le problème ne se situe donc pas dans les ressources, mais dans leur répartition et dans les modèles de production et de consommation. Il faudrait en effet encourager le développement de l'agriculture au niveau local pour que les pays développement puisse nourrir leur population. Est-ce un problème d'argent? «Ce n'est pas un problème d'argent, mais plutôt de politiques agricoles», explique Philippe Chalmin. «Ces politiques prennent du temps à être mises en place dans les pays en développement». S'engager à apporter une aide financière ne suffit pas, il faut soutenir les programmes de développement derrière.

Mais qui se soucie encore de la faim dans le monde? Pas de dirigeant du G8,c'est sûr. Les représentants de ces huit pays, parmi les plus puissants économiquement de la planète, ont bien autre chose à faire que de parler tragédie humaine. Ces dirigeants du G8 ayant boycotté le sommet, a quoi sert-il ? Les dirigeants des pays du G8 avaient tous participé au sommet qui s'est tenu en juillet à l'Aquila, en Italie, et des engagements avaient été pris. «Le sommet qui se tient actuellement à Rome était une opportunité pour lancer enfin le partenariat sur l'agriculture locale», décrypte Catherine Gaudard. Sans ces dirigeants, ce sommet «est une coquille vide».

Même si aucun nouvel engagement chiffré ne figure dans ce texte d'une quarantaine d'articles, notamment pas les 44 milliards de dollars annuels pour l'agriculture, jugés nécessaires par la FAO. Les auteurs de la déclaration se contentent de saluer la promesse des membres du G8 à l'Aquila en juillet dernier de mobiliser 20 milliards de dollars sur trois ans contre la faim, et de demander que «ces engagements soient honorés». Mais le principal défi à relever demain sera celui de l'explosion démographique. Selon Philippe Chalmin, «pour répondre à la demande de plus en plus forte, il faudra qu'en 2050 nous ayons multiplié par deux la production agricole mondiale». 

 

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 10:55

Since 1990, extreme poverty in the developing world has been measured by a standard representing the poverty lines found among the poorest countries of the world.  Originally set at $1 a day in 198 prices, the international poverty line was subsequently revised to a $1.08 a day, measured in terms of 199 purchasing power parity (PPP). A larger set of price surveys, conducted within the International Comparison Programme, is now available; this has allowed the comparison of the purchasing power of many more countries. Published in early 008, the results of this comparison indicate a large revision to the previous estimates of price levels and, therefore, in the estimates of the real sizes of some economies in the developing regions.  The World Bank is using the new estimates of PPP to revalue the international poverty line and prepare new estimates of poverty in low- and middle-income economies. The surveys found price levels in many developing countries to be higher than previously estimated, so that the real size of their economies is correspondingly smaller than previously thought.  Equally, the higher prices mean that estimates of both the number of people living in poverty and poverty rates will increase for some regions.  These new measures are likely to change the assessment of the extent and distribution of global poverty, but the rate of decrease in poverty is expected to be similar to, or faster than, previously estimated.  These improved and more comprehensive estimates of poverty are a leading example of the many important statistical developments of recent years that will improve our understanding of progress towards the Millennium Development Goals.

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 15:55

Trois principales recommandations sont contenues dans le communiqué final des états généraux de l’eau potable en Côte d’Ivoire, qui ont pour but de réfléchir sur la façon de gérer durablement la question.

-- La prise au plan institutionnel et réglementaire des décrets d'application des lois portant code de l'eau et de l'environnement pour, entre autres, situer les responsabilités des principaux acteurs du secteur et créer dans les meilleurs délais une autorité autonome de régulation.

-- Au plan des ressources en eau et de l'approvisionnement en eau potable des populations, l'Office national de l'eau potable (ONEP) doit être impliqué dans l'approbation des plans d'urbanisme et de lotissements.

-- La mise en place d'un programme national de suivi de ressources en eau en exploitation et celles alternatives identifiées y figure en bonne place.

En outre, il est préconisé l'adoption d'une politique nationale de renouvellement et de réhabilitation des ouvrages et réseaux, la sensibilisation des populations à utiliser les eaux pluviales pour gaspiller moins l'eau potable, la densification des stations de mesures hydrométriques et météorologiques dans tout le pays.

Au plan du financement et des investissements, il s'agit de la prise de décret d'application du tarif de l'eau négocié pour 2008- 2012, la mise en place d'un cadre de concertation des acteurs pour apurer les arriérés des factures d'eau de l'Etat, la création d'un fonds de soutien à l'hydraulique rurale avec la prise de textes réglementaires pour l'application effective de la grille tarifaire, la mise en œuvre d'un programme d'urgence de 205 milliards de FCFA, et celle, à moyen terme, d'un programme d'investissement de 2012 à 2015 de 440 milliards de FCFA pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement.

Le communiqué final mentionne l'identification de projets éligibles à la Banque africaine de développement (BAD) et au Fonds pour le l'environnement mondial, l'exonération de droits de douane et l'adoption d'un taux réduit de TVA pour le matériel de branchement et les travaux du secteur, l'adoption du contrat-plan entre l'Etat de Côte d'Ivoire et l'ONEP, et l'extension du contrat d'affermage d'asservissement à l'ensemble du territoire national.

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 16:06

Que faut-il faire pour procurer de l`eau potable, à des coûts réduits à l`ensemble de la population?

Situant sur les enjeux et les attentes des résolutions de ces assises, le ministre ivoirien des infrastructures économiques M. Patrick Achi a fait savoir que "Ces états généraux de l`eau potable permettent de répondre aux besoins importants et pressants des questions que se posent les populations qui n`arrivent pas à comprendre comment dans un pays où il y a de cela quelques décennies seulement, l`utilisation équilibrée de l`offre et de la demande était parfaite et qu`aujourd`hui, elles puissent être confrontées dans la quasi-totalité des localités urbaines et rurales à des problèmes d`eau. Soit de manque d`eau, soit d`insuffisance de pression, soit des problèmes de qualité de l`eau et pour lesquels on est incapable de leur fournir des informations précises"

Pour le ministre il est plus que nécessaire que les responsabilités soient situées. "L`Etat a la charge de construire des châteaux d`eau, des barrages et des stations qui permettent d`approvisionner en eau les populations. Si donc il n`y a pas d`eau quelque part, la responsabilité de l`Etat est engagée mais comme la Sodeci est en première ligne, elle est dans le dilemme de dire que ce n`est pas nous c`est l`Etat" a-t-il indiqué.

A cet effet, il a exhorté le ministère de l`Intérieur à prendre le décret sur le transfert des compétences aux fins que chaque acteur soit situé sur ses responsabilités notamment l`Etat, le ministère des Infrastructures économiques et les collectivités territoriales "Il est important de mettre en place une politique achevée pour que la prise de décret sur le transfert des compétences entre le ministère des Infrastructures vers les collectivités territoriales se fasse, un cadre précis d`exercice de ces fonctions puisse se faire en toute intelligence et pour le bien-être des populations". (…) "Le plus important n`est pas d`avoir de l`eau mais qu`on puisse au moins savoir pourquoi on n`a pas de l`eau (…) Il faut débattre du rôle de chacun des acteurs, des structures et de leurs efficacités". "L`Etat doit donc assumer ses responsabilités".

Le directeur général de l'Office national de l'eau potable (Onep), M. Kouacou Dja Guillaume, président du comité d`organisation, a souligné que les défis à relever tournent autour de la satisfaction des besoins immédiats, la réduction de moitié, à l'échéance de 2015, du pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable, le maintien de la continuité du service public.

Par ailleurs il a fait remarquer que "l`accès à l`eau potable n`est pas facile. Dans notre pays, seuls 61% de la population bénéficient de ce liquide vital, soit 77% en milieu urbain et 50% en milieu rural" et d`ajouter "malgré des efforts des gouvernements successifs, la situation est préoccupante, voire inquiétante car le fossé entre l`offre et la demande d`eau potable ne cesse de grandir. Cette situation résulte en premier lieu d`un retard d`investissement de près de 15 ans". A titre d`exemple, il a indique que le déficit d`approvisionnement de la seule ville d`Abidjan est de 150.000m3/jour, ce qui représente un besoin de financement d`au moins 60 milliards de francs Cfa.

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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 21:23
La pauvreté est un problème global qui affecte les populations à travers le monde. Les agences de développement, y compris les banques et les organisations non-internationales ont menés des actions pour améliorer les niveaux de vie des populations à travers des différents stratégies de réduction de la pauvreté. Cependant après plusieurs années de tentatives de résolution de ce problème, la pauvreté demeure un problème multidimensionnel avec plusieurs faces. Les problèmes liés à de l’eau en particulier de sécurité en eau sont associés dans toutes les expériences de la pauvreté en incluant les limitations des populations des opportunités de développement et le faible accès des besoins de base. De ce point de vu, assurer ou résoudre les besoins des pauvres a souvent été perçu simplement par une fourniture adéquate en eau potable. L’eau est identifiée comme l’une des plus importance ressources naturelles. Les bénéfices directs de l’accès en eau incluent une bonne hygiène et la santé et comme effets indirects une redistribution du pouvoir d’achat en faveur des pauvres, un meilleur niveau de vie et le développement des autres institutions. La tache d’assurer l’accès adéquat à l’eau potable aux ménages les plus pauvres reste l’un des plus grands défis pour le développement en ce 21 siècle, au moins aussi important que l’accès à la nourriture. En Côte d’Ivoire, le gouvernement a accordé à l’eau potable une place importante dans les programmes de développement. Cependant, l’approvisionnement à l’eau potable pose encore problème spécialement en zone rurale où les besoins demeurent élevés. Quelles relations peut-on établir entre l’eau et les pauvres ? Il s’agit de promouvoir une meilleure compréhension de l’importance de la sécurité en eau dans la vie des pauvres. Beaucoup de choses sont déjà connu sur les politiques et les programme efficaces sur la sécurité alimentaire en relation avec l’environnement. Cependant seulement peu de choses sont connues sur comment avoir une combinaison appropriée entre les politiques, les institutions et les mécanismes de marché pouvant aider à atteindre la sécurité en eau des ménages dans en environnement de stress hydriques. Que faut-il entendre par sécurité en eau ? La sécurité en eau signifie de manière générique que les populations ont accès de manière fiable et adéquate à l’eau pour leur différents besoins, sont capable de bénéficier des différentes opportunités des ressources en eau, sont protégées des conditions aléatoires (naturelles ou climatiques) et ont un recours acceptable à l’eau là où les conflits existent. Ce concept est basé sur la création des mécanismes qui assurent un accès sécurisé et durable à la ressource. Ce qui est fortement lié à la participation des populations et les conditions de gouvernance qui guide cet accès. Une meilleure compréhension de la relation entre la pauvreté et la sécurité en eau a été établie par certains chercheurs. Pour eux, ceux pour qui l’eau est une préoccupation concernent : - ceux dont l’existence ou le niveau de vie est menacé par la sécheresse et les inondations ; - ceux dont l’existence ou le niveau de vie dépend des cultures et des productions naturelles ; - ceux dont l’existence est sujette à l’érosion, à la dégradation et à la confiscation (pour par exemple la construction des infrastructures) sans compensation ; - ceux qui vivent loin des sources d’eau potable (plus de 1 kilomètre) ; - ceux qui sont contraints de dépenser plus de 5% de leur revenu pour avoir accès à l’eau ou sont obligés de payer plus que le prix du marché ; - ceux dont la source d’eau est chimiquement contaminée ou par les bactéries et qui n’ont pas accès d’autres alternatives ; - les femmes et les jeunes filles qui quotidiennement passent des heures pour l’approvisionnement en eau et pour qui la sécurité, l’éducation, la productivité sont risqués ; - ceux qui vivent dans les zones de fortes prévalences des maladies liées à l’eau (bilharzioses, malaria, typhoïde, le cholera…) sans moyens de protection. Au niveau les ménages, la sécurité en eau renvoie à la disponibilité, l’accessibilité, à l’usage et à la qualité. En Côte d’Ivoire environ 52% des populations rurales ont toujours recourt à l’eau non potable. Cela n’est pas seulement du à un problème d’accès mais aussi au fait que les populations un change pas automatiquement leur habitude vers la source d’eau potable. Souvent. Ils abandonnent ou sous-utilisent les infrastructures hydrauliques. D’autres fois c’est un gaspillage ou un surusage de la ressource qui conduit à la destruction des infrastructures. Tout ceci contribue à la baisse du taux de couverture en eau potable. Les défaillances dans la fourniture efficace en eau potable peuvent être identifiées dans le cas d’une gestion communautaire par la tragédie des biens communs, le problème du passager clandestin (free rider) et le problème des externalités. En zone rurale, les problèmes fondamentaux de la fourniture de l’eau potable sont le paiement des services de l’eau (population pauvre en majorité), la Disponibilité du matériel et assistance souvent défaillants, les Couts d’opération, les Investissements insuffisants, l’inefficacité dans la gestion et la maintenance des ressources, le manque de volonté politique pour l’investissement en zone rurale, Etc. Des mesures doivent être entreprises rapidement pour apporter aux populations cette ressource indispensable. En termes de Politique environnemental, Promouvoir l’approche par la demande ou les communautés établissent leur choix en phase avec leur participation, le niveau de service délivré. Au niveau de l’Hygiène et assainissement, Intégrer l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans l’éducation de la communauté, en Genre et participation, Inclure les femmes dans les projets d’eau et finalement pour ce qui concerne la Pauvreté et accès, Identifier les groupes vulnérables et contrôler l’accès des communautés pauvres à la ressource.
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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 19:03

Les réseaux publics locaux font face à de nombreux défis quant à leurs coûts et qualités de services. En Afrique en général, le niveau de l’approvisionnement en eau potable est resté faible malgré les efforts fournis. D’une part, le coût initial d’un raccordement est inaccessible au plus grand nombre, même s’il est payé à crédit. D’autre part, les branchements subventionnés vont plus souvent en direction des ménages proche des canalisations. Les politiques de subventions destinées à favoriser les pauvres ont un effet positif sur les non-pauvres. Quand les Etats décident de prendre à leur charge les équipements, le problème n’est pas résolu pour autant. Même si cette alternative permet de faire grimper le taux de couverture, cette hausse est artificielle car la question de la solvabilité du consommateur demeure. Il est clair que le raccordement ne suffit pas à lui seul et il convient de s’intéresser aux conditions d’installation.

Ainsi, de nombreux pays subventionnent actuellement l’installation des équipements. Là encore ce sont les ménages aisés, grands consommateurs qui se retrouvent favorisés puisque fortement subventionnés.

De ce fait, il apparaît que la tarification est un véritable instrument redistribution entre les différentes catégories des consommateurs.

C’est pourquoi, la redistribution des revenus à travers l’adaptation des tarifs a davantage été prise en compte par les entreprises concessionnaires. Ces dernières ont adopté une tarification progressive de manière à faire supporter la consommation des ménages les plus pauvres par les plus riches.

Mais là aussi, le système livre son lot d’effets pervers. Dans les quartiers périurbains, les raccordements se font le plus souvent dans les cours extérieures et non dans les habitations elles-mêmes. En définitive, le coût s’avère supérieur au simple raccordement individuel car plusieurs familles viennent s’y approvisionner, ce qui incite le possesseur du robinet (revendeur) à répercuter les prix à la hausse.

En Afrique, le débat sur la tarification de l’eau n’est pas totalement tranché. Il est au centre des discussions relatives à la « gestion sociale » de l’eau.

Depuis plus d’une décennie, cette politique est fondée sur trois instruments utilisés par les sociétés distributrices : les tarifs progressifs ; les tarifs partiellement subventionnés ; les installations subventionnées. Les résultats sont diversement appréciés.

Face à toutes ces difficultés enseignées par la réalité africaine, quel type de régulation serait apte à soutenir le secteur de l’eau ? En d’autres termes, comment définir une tarification optimale pour une ressource rare et vitale, en particulier des entreprises  concessionnaires de service public, chargées de la production, du traitement et de la distribution de l’eau ? Peut-être, faut-il se tourner vers la théorie économique afin d’élaborer un début de réponse à cette question. Dans les pays d’Afrique subsaharienne, une solution est de définir un « prix » de l’eau, un prix qui tienne compte des différents principes auxquels sont confrontées les entreprises: l’égalité de traitement des usagers, la continuité et l’intérêt général.

 

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 22:25

 

L’eau est donc une composante primordiale pour le bien être et y accéder participe à la stratégie de lutte contre la pauvreté.

Afin de nous situer sur la gravité du phénomène (non accès à l’eau), référons-nous au 1,4 milliards de personnes qui manquent d’eau dans le monde. Ceci doit donc nous interpeller sur l’enjeu que représente sa gestion.

Par ailleurs, quelque soit la quantité d’eau disponible, pour qu’elle soit source de vie, elle doit être exempte de toute impureté source de maladies. Aussi de l’état brut, devient-elle potable  en subissant un traitement préalable entraînant ainsi des charges plus ou moins importantes en fonction de la disponibilité spatiale et des besoins à satisfaire. Cela explique que généralement, les populations à travers le monde entier n’ont pas toujours eu accès à cette denrée » surtout en zones pauvres (rurales et périurbaines).

En Afrique, l’extension des réseaux d’eau aux zones rurales est restée modeste. Ceci pourrait se justifier  entre autre par les coûts élevés des investissements initiaux du fait de la faible densité des populations vivant à l’écart des réseaux ; les tarifs bas par rapport aux coûts et ce en raison d’impératifs sociaux qui exigent que l’eau soit fournie à bon marché aux ménages à faible revenus ; l’insuffisance des ressources financières pour assurer le suivi, le renouvellement et le développement du patrimoine.

La logique financière préconise que l’eau potable soit fournie en premier lieu dans les zones ayant un potentiel de croissance économique ainsi que le plus bas coût. Mais sur cette base, l’approvisionnement en eau potable des zones urbaines risquerait généralement de constituer une priorité par rapport aux zones rurales ou défavorisées.

De ce fait, l’exercice de ces activités par une seule firme en vue de profiter des économies d’échelle et de réduire le coût moyen paraît envisageable. Or dans ce cas d’espèce l’entreprise bénéficiant de cette exclusivité peut l’utiliser contre les intérêts de l’Etat qui sont de fournir un service de qualité à un plus grand nombre de demandeurs. L’entreprise dès l’obtention de cette exclusivité, cherchera à privilégier les zones dites rentables. L’Etat quant à lui, souhaite coïncider ses objectifs avec celui de l’entreprise.

La déficience des infrastructures en eau potable due à la non disponibilité des moyens de financiers peut aggraver la pauvreté des zones rurales.

Dès lors, les moyens financiers apparaissent comme un maillon essentiel de l’extension des réseaux aux zones pauvres où les besoins demeurent encore très nombreux.

En vue de compenser les disparités régionales et aider à assurer de manière pérenne le service de l’eau potable, l’Etat peut faire des transferts à la firme qui gère le service.

Cependant, ce système de financement ne semble pas être facilement réalisable à cause non seulement des comportements opportunistes de la firme mais également de la grogne des contribuables et des distorsions impliquant des effets dommageables tels que le coût des fonds publics et les charges mortes. De même, le système présente des lacunes du fait de la corruption existant dans les pays en développement et les méthodes de contrôle et de vérification du système fiscal n’est pas fiable.

Dans ces conditions, quel mécanisme de financement serait-il apte à soutenir l’extension du réseau aux pauvres? Une solution possible est celle de la subvention croisée souvent décriée car dans bien de cas elle a plutôt aidé les riches. Cependant, il convient de souligner que dans les pays où les reformes politiques et institutionnelles sont inefficaces et où le coût des fonds publics du fait de la corruption est élevé, le financement des services de l’eau potable par le budget de l’Etat même s’il n’est pas systématiquement mis en cause coûte beaucoup trop cher à l’Etat. Ainsi pour permettre l’accès à l’eau potable dans les zones pauvres, la subvention croisée apparaît comme un second-best ou une solution de moindre mal dans le financement du service de l’eau potable et donc une stratégie efficace de lutte contre la pauvreté.

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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 01:06

Nous vous présentons ici le compte rendu de la conférence animé par le Dr Narcisse Komenan le 19 février à la Banque Mondiale à Abidjan-Cocody. Cet article a été publié Dans le journal ivoirien « Notre Voie » le 20 Février par M. Djé Abel.

 

Le lancement du réseau paix et développement de la Banque mondiale, hier, au sein de ladite institution à Cocody, a donné lieu à un débat plus que d’actualité. Notamment, celui de la problématique des jeunes et de l’emploi en Afrique, particulièrement le cas de la Côte d’Ivoire. La question de l’emploi face à une jeunesse sans cesse grandissante est, selon le conférencier, une bombe à retardement qui doit être désamorcée de façon pressante, car sur le point d’exploser.

La problématique du chômage des jeunes, selon le conférencier, le docteur économiste chercheur, Komenan Narcisse, n’est pas propre à l’Afrique, cependant les facteurs conduisant à ce phénomène diffèrent d’un continent à l’autre. L’énergie, les compétences et les aspirations des jeunes, a-t-il indiqué, sont des atouts précieux qu’aucun pays ne peut s’offrir le luxe de gaspiller. Aider le jeune à réaliser tout son potentiel en lui ouvrant l’accès à l’emploi est une condition préalable à l’éradication de la pauvreté, au développement durable et à une paix pérenne. C’est donc à juste titre que l’emploi des jeunes prend une place de plus en plus importante dans les programmes de développement, déduit-il. Pour Dr. Komenan Narcisse, le chômage des jeunes est souvent plus élevé que celui des adultes et que la prévalence du chômage des jeunes est plus forte dans les zones urbaines et elle est plus élevée parmi ceux qui ont un niveau d’instruction supérieur et ceux qui sont issus de milieux aisés. En outre, explique le chercheur Komenan Narcisse, le défi de la croissance économique est celui de l’élimination de la pauvreté à travers le mécanisme de promotion de la croissance économique durable pro-pauvre et celui de la promotion des stratégies de promotion de l’emploi. Enfin, il propose des actions pour la promotion de l’emploi des jeunes. A cet effet, il a souhaité qu’une stratégie intégrée de développement rural, de croissance et de création d’emploi représente non seulement une nécessité mais aussi constitue de fait le fil directeur primordial et essentiel qui doit guider l’action des pouvoirs publics. Pour le directeur des opérations de la Banque mondiale, Madani Tall, la question de l’emploi jeune est fondamentale vu le nombre de chômeurs (5 millions de sans emploi avec 5 mille diplômés qui sortent de formation chaque année). Par ailleurs, il a souhaité que la jeunesse soit au cœur de la recherche de solutions à ce problème et que la formation soit en adéquation avec l’emploi.

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 18:56

Cet article a déjà été publié sur www.acturoutes.info

 

 

Les infrastructures de transport sont une composante de la productivité macro-économique. Les études statistiques récentes montrent un lien certain entre investissement pour les infrastructures de transports et de communication et croissance économique par habitant. Les infrastructures de transport renforcent la croissance économique.

 

Il est essentiel pour le bien-être de la Côte d’Ivoire qu’elle soit étroitement intégrée dans les échanges aussi bien au plan international que régional en particulier. Pour y parvenir, la productivité doit sans cesse progresser. L’optimisation des processus de production ne peut se faire sans considération de la logistique. Une partie importante de cette logistique concerne le transport des personnes et des marchandises. L’extension et l’entretien en temps voulu des infrastructures de transport sont donc une composante essentielle du potentiel d’amélioration de la production de l’ensemble de l’économie. Aussi bien dans l'ex-zone dite gouvernementale que dans la zone Centre Nord Ouest, l’accélération du vieillissement et de la destruction des ouvrages, routes, ponts et voies ferrées existants continuent d’augmenter les dépenses nécessaires au maintien de la valeur au fil du temps. Les coûts directs et indirects sont énormes et ne sont plus tolérables. Sans l’élimination des goulets d’étranglements, les freins à la croissance de l’économie ivoirienne augmenteront dans les proportions inexcusables. La cherté de la vie actuelle doublé de l’augmentation de la pauvreté en est l’une des conséquences visibles.

 

La mobilité est nécessaire et exige des voies de transport qui permettent l’acheminement des biens et des personnes le plus rapidement possible avec le moins d’énergie possible. Il s’agit donc de permettre une satisfaction efficiente des besoins de mobilité aussi bien dans les transports à grande distance que dans le trafic de proximité. Cela passe par la mise en place des programmes contraignants pour l’entretien et le développement des infrastructures de transport mais le nettoyage des routes de toutes formes d’entrave qui peuvent limiter le libre fonctionnement de l’activité économique. Il est temps d’agir pour ne pas compromettre autrement le développement du pays. En cette période de paix retrouvée, c’est le moment de se mettre… en route.

 

 

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